Pas besoin d’être fada de rugby pour avoir entendu parler de la suprématie de l’équipe des All Blacks et d’avoir eu vent de la haka, la danse guerrière que les hommes en noir exécutent avant chaque match, histoire de défier et d’impressionner l’adversaire.
Je n’ai jamais apprécié les défilés militaires mais j’avoue que la haka me donne la chair de poule. Il y a une énergie brute qui se dégage de ces hommes massifs en rang, solidement campés sur leurs jambes fléchies, les pieds frappant le sol, les mains martelant le torse et les biceps, les yeux révulsés, la langue tirée, qui vocifèrent plus qu’ils ne déclament. C’est poignant.
J’ai récemment appris que la haka n’est en fait qu’un fragment d’un spectacle plus vaste, la kapa haka. Dans cette coutume māori, hommes et femmes unissent leurs voix et chantent les hauts faits de leur iwi ou les tragédies passées, appuyant les paroles par leurs gestes et leurs traits. La haka est le numéro où les hommes se saisissent du devant de la scène le reste du temps occupé par les femmes de la troupe. La discipline réservée aux femmes est le maniement du poi, une balle souple de la taille d’un poing balancée à l’extrémité d’un cordon et qu’elles font tournoyer en rythme.
Cette semaine se déroule la biennale de kapa haka, une compétition nationale, événement capital de la discipline. Je vais m’y rendre, et en guise d’aperçu, voici deux photos de jeunes danseurs…
No need to be a rugby buff to have heard about the All Blacks’ supremacy and their ritual of the haka, the war dance they perform before each match. It’s both a challenge and a way to bedazzle their adversary.
Even though I’m not one to be moved by military marches, to put it mildly, I have to admit that haka raptures me. Solidly anchored to the ground by their arched legs, these massive men exude a wave of raw energy: they stomp the ground bare feet, pound their chests and arms with clenched fist, widen their eyes and pull their tong out in a terrorizing mask. It’s a poignant scene.
I recently found out that haka is only one fragment of a bigger ensemble, kapa haka, where men and women sing and act on stage, retelling their iwi’s glorious or tragic past and passing it on. Haka is the part where male dancers take the front of the stage where women stand for the rest of the show. Women’s special discipline is the handling of the poi, a soft ball the size of a fist, hanging from a string, that is whirled in rhythm.
Next week is the kapa haka biennale, a national competition that I’m attending. As a sort of preview, here are a couple of shots of young kappa haka dancers…